Selon Arasse, la partie gauche du tableau, où il ne se passe rien, est l'explication de ce qui se passe à droite, à la fois le passé, et ce qu'il va se passer. Et dans la mesure où la peinture pense de façon non verbale, ce tableau serait un parfait exemple de ce qu'appèle Delacroix : "la silencieuse puissance de la peinture". Le tableau ne nomme pas, ne le montre pas, chacun est libre de voir ou de ne pas voir ce qu'elle exprime. Pour ce qui est du verrou, il fait remarquer qu'il est assez ridicule, puisque digne d'une chambre de bonne, et la présence d'un lit à baldquin y serait assez invraissemble... une des nombreuses invraissemblances présentes en peinture ? Quand à ce que cela signifie, il ne s'étend pas...
L
Léopold
15/11/2008 15:53
Merci clarissadall pour votre retour (avez-vous progressé dans les Liaisons Dangereuses?) et pour cet apport sur l'interprétation d'Arasse que je ne connaissais pas. <br />
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Les draps froissés métaphore des sexes et de la sexualité, cela mérite d'être exploré, il y aurait évidemment un lien renforcateur avec la diagonale que mettait en avant Solko. La sexualité serait dans l'ombre (souci de bienséance? condamnation?) et les amants dans la lumière. <br />
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On parle du verrou mais dans les LD, la clé est indéniablement un élément phallique. Quel sens à l'ommission? Et le rôle du verrou? doublement de la diagonale?
C
clarissadall
15/11/2008 15:45
Daniel Arasse en fait une interprétation intéressante dans Histoires de peintures. Dans mon souvenir, tout ce passe dans la partie sombre justement, où les draps froissés sont une métaphore des sexes et de la sexualité, et ce tableau montre que la peinture travaille dans l'innomable, la peinture serait constamment dans un statut d'objet du désir...
C
clarissadall
15/11/2008 15:07
Daniel Arasse en fait une interprétation intéressante dans Histoires de peintures. Dans mon souvenir, tout ce passe dans la partie sombre justement, où les draps froissés sont une métaphore des sexes et de la sexualité, et ce tableau montre que la peinture travaille dans l'innomable, la peinture serait constamment dans un statut d'objet du désir...
S
solko
11/11/2008 23:41
Tout est dans la diagonale qui sépare le couple dans un enclos de lumière du reste du tableau. Lumière jaune comme la pomme, bien entendu.
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