Proust, note sur la Recherche du Temps perdu
La Recherche du temps perdu est constitué de :
Du côté de chez Swann, A l’ombre des jeunes filles en fleur, Le côté de Guermantes, Sodome et Gomorrhe, La prisonnière, Albertine Disparue (La fugitive), Le temps retrouvé.
Il apparaît véritablement complexe d’écrire un article pertinent et bref à la fois sur Proust tant la dimension de son œuvre est monumentale dans l'histoire littéraire.
La recherche du temps perdu devait être initialement un article contre les théories du critiques Sainte-Beuve. Selon Sainte-Beuve, il est possible d’expliquer une oeuvre en se référant à la biographie de son auteur. Proust condamne ce préjugé et entend démontrer à travers un long article que le moi de l’écrivain est distinct du moi social, c’est à dire que ce que nous sommes dans le monde est différent de notre moi artistique. Ce long article deviendra une "cathédrale", la recherche du temps perdu. La fiction que construit Proust lui permet de développer diverses possibilités pour contrer l’idée de Sainte-Beuve. Ainsi, le personnage de Vinteuil, vieillard tourné au ridicule, sadisé par sa propre fille est en réalité l’auteur d’une sonate fascinant le narrateur et Swann.
Pour Proust, le vrai moi est celui de l’art, ainsi il est possible de lire la recherche du temps perdu comme un roman d’apprentissage de l’écriture c’est à dire comme le récit de la maturation du narrateur en écrivain. Le jeu de Proust fait qu’il y a une véritable osmose entre sa biographie et son œuvre, la tentation d’y voir une autobiographie y est grande. L’ambition de Proust est de produire une œuvre cyclique dans laquelle on pourrait superposer le dernier tome (Le temps retrouvé) et le premier tome (Du côté de chez Swann) et y déceler une continuité.
L’expérience proustienne réfute la raison. Proust n’est pas un homme du présent, il privilégie les sensations passées. On a une approche sensible des choses basée essentiellement sur l’odorat et le goût, en témoigne l’expérience de la madeleine. Proust était très lié au mouvement pictural impressionniste. L’écriture se trouve ainsi guidé non pas par une histoire classique mais par une logique propre à la conscience du narrateur, enchevêtrant diverses strates temporelles. Elle est accumulation de sensations, d’émotions permises par l’auto-récit.